🔥Un climat qui nourrit les flammes
- onairadio
- 10 août
- 2 min de lecture

Cet été, la France brûle comme rarement dans son histoire récente.
Dans l’Aude, plus de 16 000 hectares sont déjà partis en fumée, soit une superficie plus grande que Paris.Les pompiers parlent du plus gros incendie depuis 1949, et les scientifiques tirent la sonnette d’alarme : ce scénario pourrait devenir la norme dans les décennies à venir si le réchauffement climatique se poursuit.
🌡 Un climat qui alimente le feu
Le lien entre changement climatique et multiplication des incendies est désormais documenté. Selon l’Institut Grantham (Imperial College London), la durée des saisons à risque incendie a augmenté d’environ 20 % en 40 ans. Les étés sont plus longs, plus secs et plus chauds, offrant aux flammes un terrain idéal.
En Méditerranée, une étude publiée sur arxiv.org révèle qu’en seulement 20 ans, la fréquence des incendies en août a bondi de 17,1 %, et leur gravité de 1,6 %.Les scientifiques projettent une augmentation possible de 150 à 220 % des surfaces brûlées d’ici 2090 si aucune mesure forte n’est prise.
🔥 L’exemple frappant de l’Aude
Mardi dernier, un feu parti dans les Corbières, attisé par des vents secs et une température avoisinant les 43 °C, a dévasté en quelques heures des villages, des vignes et des zones naturelles. Malgré plus de 1 000 pompiers mobilisés, appuyés par 7 Canadair et 3 hélicoptères bombardiers d’eau, les flammes ont avancé à une vitesse vertigineuse.
Les sols asséchés par des mois de sécheresse ont agi comme un carburant naturel, rendant la lutte presque impossible en plein jour.
"Nous combattons des feux plus grands, plus rapides et plus imprévisibles que jamais" – un officier de la Sécurité civile.
📈 Un phénomène appelé à s’amplifier
Les projections climatiques pour le bassin méditerranéen sont alarmantes :
+14 % de conditions météo extrêmes propices aux incendies d’ici 2100 dans un scénario optimiste (RCP 4.5).
+30 % dans un scénario pessimiste (RCP 8.5).
Cela signifie que les étés avec de multiples méga-feux pourraient devenir quasi annuels.
🛑 Que faire face à cette nouvelle réalité ?
Les experts insistent sur trois priorités :
Renforcer la prévention : débroussaillage, interdictions strictes en période de risque, surveillance accrue.
Adapter les infrastructures : zones tampons entre forêts et habitations, matériaux résistants au feu.
Sensibiliser le public : gestes à éviter (mégots, barbecues), numéros d’urgence, évacuation rapide.










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